L’incendie criminel des marchés de Kara, de Lomé en janvier 2013 a fait partir en fumée, en quelques heures, le fruit du labeur de trois voire quatre générations de femmes commerçantes, parmi lesquelles les fameuses “Nana Benz”, connues dans la sous-région et dans le monde entier pour leur ardeur au travail et leur sens des affaires.

Cette classe d’entrepreneuses et de grandes commerçantes n’a pas qu’une importance économique. Servant de modèle, elle a ouvert la voie à l’émancipation de la femme togolaise et à des formes d’insertion économique exceptionnelles.

Il s’agira de restaurer un pan entier du secteur tertiaire de l’économie togolaise qui constituait non seulement un formidable facteur d’intégration sous-régionale mais aussi l’unique source de revenus des milliers de familles dont la survie dépendait des activités directes et annexes de ces marchés et enfin un gigantesque patrimoine social et économique basé sur une forme particulière de compagnonnage.

Il s’agira d’aider les sinistrés, qui le souhaitent, à mobiliser des ressources nécessaires pour reprendre pied et renouer le fil de leur trajectoire économique et socioprofessionnelle. Ceci comportera d’aider ces sinistrés à :

• concevoir, formuler des projets individuels ou collectifs de redémarrage, relance ; développement ou de reconversion de leurs activités ;
• identifier et mobiliser les ressources nécessaires pour la réalisation de ces projets ;
• accompagner ceux qui le souhaitent dans la réalisation des projets de reconversion;
• institutionnaliser entre les sinistrés des solidarités qui réduisent le risque de se retrouver un jour dans le désarroi et l’abandon qu’ils connaissent aujourd’hui.